Transcription – French – Sam Preslevos

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26. Sam Presvelos.mp4: Video automatically transcribed by Sonix

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Sam Presvelos:
Merci beaucoup. Eh bien, tout d'abord, je veux préfacer la conversation, et je comprends qu'elle va être brève. En préambule à cette conversation, je tiens à préciser que je ne me présente pas devant vous en tant qu'expert constitutionnel. Il y a des avocats spécialisés dans les litiges relatifs à la charte bien plus intellectuels et accomplis que moi. Je viens ici, comme je pense que presque tout le monde vient à cette audience, en tant que citoyen concerné. Et à titre d'information, je suis en fait un avocat spécialisé dans les litiges commerciaux d'entreprise, et je m'occupe presque exclusivement des litiges commerciaux. Et quelques mois après le début de la pandémie, la question des hôtels de quarantaine a suscité mon intérêt, ma curiosité et mon intérêt pour les litiges d'intérêt public. Dans mon esprit, comme tout le monde, j'étais un peu inquiet. Je ne savais pas quoi faire, comment donner un sens à cette pandémie. Mais quand j'ai commencé à voir que dans une société libre et démocratique comme le Canada, nous condamnions des personnes à rester contre leur gré dans un hôtel. Et c'est l'année 2020. J'ai dit que si je restais sur la touche, je me rendrais complice de ce que je perçois comme quelque chose d'illégal et d'antidémocratique. C'est donc un peu l'impression que je veux donner avant de m'exprimer ici. Il y a aussi une autre chose dont je voulais parler, parce que je reçois beaucoup de questions de la part des gens sur la loi et en particulier sur la loi à l'ère de COVID 19. Et pourquoi n'avancez-vous pas certains arguments et quels arguments peuvent être avancés pour rejeter certaines des mesures dont nous avons parlé ici aujourd'hui ? Et il n'y a pas de solution miracle, pour ceux qui croient qu'il existe une sauce secrète, un texte de loi spécial ou une façon particulière de formuler une question donnée.

Sam Presvelos:
C'est un moyen infaillible de gagner, c'est faux. La réalité de notre Constitution, pour le meilleur ou pour le pire, et ce n'est pas mon rôle ici de la critiquer mais de soulever des questions, est que nos droits, tels qu'ils sont dans la plupart, en fait, dans toutes les démocraties occidentales, ne sont pas absolus. Et au Canada, nos droits sont prescrits par certaines libertés, par nos sont prescrits par certaines limitations trouvées dans la section un de la charte. Et le problème de la section 1 est qu'elle n'est pas strictement définie par la loi. Les limites sont que si vous devez limiter les droits de quelqu'un en vertu de la Charte, cela doit être fait d'une manière qui peut être justifiée dans une société libre et démocratique. Eh bien, qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ? Et l'une des choses auxquelles j'ai beaucoup réfléchi, en particulier tout au long de mon affaire, lorsque je conteste et j'ai contesté la constitutionnalité de certaines mesures, c'est pourquoi le langage s'arrête là ? Et pourquoi la langue ne va-t-elle pas plus loin ? Et vous pourriez vous demander, qu'est-ce que vous voulez dire ? Prenons un exemple extrême, mais je pense que cet exemple extrême est important pour illustrer notre propos.

Sam Presvelos:
Si vous regardez l'article 39 de la Loi sur la preuve au Canada, il traite de la confidentialité du Cabinet, qui est maintenant devenue très importante à la lumière de certaines des preuves que les citoyens inquiets cherchent à recevoir de leur gouvernement. Et Cabinet. La confidentialité de l'article 39 est très prescriptive, très détaillée et très absolue. On ne peut donc que se demander pourquoi les rédacteurs de la Constitution se sont arrêtés à certains termes vagues et généralisés et n'ont pas été jusqu'à établir une série de critères, par exemple. Et donc, comme nous le savons, une série de critères a été établie, mais elle n'a pas été établie par le législateur. Elle a été établie par les tribunaux. Et je suppose qu'il est évident que les tribunaux font la loi dans certaines circonstances dans la common law. Mais si je me réfère aux législateurs, si je me réfère aux parlementaires qui sont démocratiquement élus et, vous savez, la charte et la section 1 n'ont jamais été aussi importantes et ne sont jamais aussi importantes qu'en période de crise. Et une autre pensée que j'ai eue est quel niveau de déférence devrait avoir la cour. Donner au gouvernement pour faire face à une pandémie. Et comment cette déférence doit-elle être traduite depuis le banc ? Souvent, nous constatons que je peux lire moins d'un tiers d'une décision, et j'ai une idée de ce qu'elle va devenir, en fonction du langage de la déférence.

Sam Presvelos:
Et c'est bien d'accorder de la déférence, de la déférence dans certaines circonstances, mais nous devons remettre en question les hypothèses. Bien. S'agit-il d'une circonstance particulière qui mérite que l'on fasse preuve de déférence en fonction de ce que nous savons aujourd'hui ? Ainsi, par exemple, au début de la pandémie, lorsqu'il y a beaucoup d'incertitude, il est très raisonnable, peut-être, de ne pas accorder beaucoup de déférence au gouvernement. Cependant, une contre-vision de cela est peut-être que ce n'est pas vrai. Peut-être qu'en temps de crise, nous demandons à nos gouvernements de rendre davantage de comptes, parce que c'est surtout à ce moment de notre histoire que nous sommes le plus vulnérables et que nos droits collectifs en tant que citoyens sont plus importants que jamais, nos droits étant les plus importants lorsque la menace est la plus grande. Et je n'ai pas encore vu de conversation à ce sujet, en tout cas pas de la part de juristes ou même d'académiciens du droit, et je me demande si l'analyse de la charte pendant une pandémie doit être modifiée. Et en parlant de modification, c'est l'un des avantages, je dirais, de ne pas être trop descriptif dans la limitation de la Section 1, car la charte est capable d'évoluer et elle a évolué et, à bien des égards, elle a tourné d'une manière très fonctionnelle, nécessaire et appropriée. Cependant, le problème quand on est imprécis, c'est qu'on est imprécis. Et si nous examinons le test d'Oaks, qui revient encore une fois à la Section 1, il y a vraiment quatre considérations dont je suis sûr que beaucoup de personnes ici ont probablement entendu parler.

Sam Presvelos:
La première chose que le gouvernement doit démontrer pour justifier une violation de la Charte est que la législation en question sert un objectif important. Et bien sûr, le gouvernement, c'est très facile à dire, et c'est évidemment une chose vraie que de vouloir protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Et je ne pense pas que quiconque ici soit en désaccord avec cela. La question est de savoir comment s'y prendre. La deuxième composante est cette idée de connexion rationnelle. La législation proposée doit donc faire ce que vous dites qu'elle est censée faire. Et je pense que dans le contexte de COVID 19, le lien rationnel doit être examiné de plus près qu'auparavant. La troisième composante, que je trouve particulièrement engagée dans le litige COVID 19, notamment le litige COVID 19 charter, est quelque chose que nous appelons le test de dépréciation minimale. Conceptuellement, le gouvernement devrait utiliser la mesure la moins restrictive ou la plus restrictive afin de ne pas empiéter sur nos libertés civiles lors de notre vote, qui est un cas séminal qui a réellement défini le test. Elle l'a défini comme le moyen le moins intrusif. Cependant, des tribunaux ultérieurs ont assoupli cette règle et certains tribunaux ont dit : "Vous devez simplement démontrer qu'une alternative ne serait pas aussi efficace". Ou si vous ne pouvez pas montrer qu'il existe des mesures qui sont clairement supérieures à la mesure que vous avez, alors nous n'allons pas la remettre en question.

Sam Presvelos:
Et je pense que c'est là qu'une partie du problème commence à se poser, parce que comment concilier une approche qui dit, eh bien, tant que cela s'inscrit dans une gamme d'alternatives raisonnables à l'approche, qui plaide pour quelque chose qui est minimalement altéré, soit il est minimalement altéré, soit il ne l'est pas. Et une fois que nous commençons à passer à une analyse plus amorphe, cela devient problématique parce que lorsque nous utilisons des mots, les mots ont un sens, et la combinaison de certains mots peut avoir pour effet de priver ces mots de leur sens, ce qui laisse les citoyens avec un grand point d'interrogation sur la portée de leurs droits et sur ce que le gouvernement sera précisément appelé à démontrer pour justifier la violation de ces droits. Donc encore une fois, je suis sensible au moment, j'imagine que probablement les gens ont quelques questions, mais rien. Je ne prétends pas parler en tant qu'expert sur ce sujet. Comme je l'ai mentionné, je viens ici en tant que citoyen inquiet, en tant que personne qui a eu un bon nombre de demandes de charte dans le contexte du COVID. Ce sont certaines des choses avec lesquelles je suis aux prises, non seulement en tant qu'avocat, mais aussi en tant que membre d'une société démocratique et, très franchement, en tant qu'être humain.

Trish Wood:
Discussion très intéressante. Je pense que beaucoup d'entre nous qui étaient éveillés au début de cette affaire et qui l'ont vue dérailler dans une certaine mesure, et qui ont vu les préjudices et les violations de divers droits, nous pensons que les tribunaux vont régler le problème. Les tribunaux vont arranger ça, et ils ne l'ont pas fait. Et vous avez en quelque sorte abordé ce sujet, ce qui est intéressant. J'aimerais donc passer au panel maintenant et voir s'ils ont une question.

Preston Manning:
Peut-être juste un commentaire qui pourrait être utile à d'autres personnes écoutant la discussion. Alors une question. L'une d'entre elles est que j'ai cherché à savoir quelles étaient les origines de cette section qui dit, sous réserve uniquement des limites raisonnables dont la justification peut se démontrer dans une société libre et démocratique. Je n'ai rien trouvé qui leur plaise dans la Déclaration canadienne des droits ou dans les déclarations provinciales des droits. Les seules choses que j'ai pu trouver à ce sujet, c'est que ce langage est utilisé dans quelques conventions européennes sur les droits. Et d'ailleurs, la seule autre constitution que j'ai trouvée qui contenait ces mots est celle de l'Afrique du Sud, qui n'est pas particulièrement flatteuse. Mais ce que je veux dire, c'est que nous cherchons à savoir comment gérer ces crises à l'avenir. N'est-ce pas la façon dont le gouvernement fédéral aurait dû répondre à cela, que, avec respect, certains des points que vous faites, ces le projet de loi introduisant ces mesures, qui comprennent des limitations sur les droits, aurait dû être un projet de loi aurait dû être présenté au Parlement pas en ordre en conseil un projet de loi au Parlement. Elle aurait dû être débattue par le Parlement et aurait probablement été adoptée par l'actuelle coalition libérale et néo-démocrate. Et puis ça. Il devrait être renvoyé immédiatement devant la Cour suprême, tout comme Harper l'a fait pour le projet de réforme du Sénat. Ce projet de loi était devant le parlement, mais il l'a renvoyé devant les tribunaux. N'est-ce pas de cette façon que cela aurait pu être géré et qu'il y aurait au moins eu un débat sur certains des points que vous avez soulevés.

Sam Presvelos:
Je pense qu'il s'agit d'un mécanisme très mature, transparent et démocratique pour introduire une législation dont tout le monde peut raisonnablement prévoir qu'elle va diviser. Bien. En fin de compte, je pense que nous avons généralement perdu le sens de qui sert qui. Ce qui vous fait dire que les mesures constitutionnellement contestables sont des ordres ministériels. L'idée qu'un individu puisse, d'un trait de plume, suspendre les droits de voyage qui ne sont pas négligeables au niveau national, et que je trouve assez choquants, encore plus qu'au niveau international, sans l'examen public nécessaire que nous élisons d'autres personnes pour le faire en notre nom, vous avez tout à fait raison, est assez problématique.

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